mardi 25 décembre 2007

Give me one reason - Tracy Chapman

Give me one reason to stay here - and Ill turn right back around
Give me one reason to stay here - and Ill turn right back around
Because I dont want leave you lonely
But you got to make me change my mind

Baby I got your number and I know that you got mine
But you know that I called you, I called too many times
You can call me baby, you can call me anytime
But you got to call me

Give me one reason to stay here - and Ill turn right back around
Give me one reason to stay here - and Ill turn right back around
Because I dont want leave you lonely
But you got to make me change my mind

I dont want no one to squeeze me - they might take away my life
I dont want no one to squeeze me - they might take away my life
I just want someone to hold me and rock me through the night

This youthful heart can love you and give you what you need
This youthful heart can love you and give you what you need
But Im too old to go chasing you around
Wasting my precious energy

Give me one reason to stay here - and Ill turn right back around
Give me one reason to stay here - and Ill turn right back around
Because I dont want leave you lonely
But you got to make me change my mind

Baby just give me one reason - give me just one reason why
Baby just give me one reason - give me just one reason why I should stay
Because I told you that I loved you
And there aint no more to say



lundi 24 décembre 2007

Tracy Chapman... La voix qui me fait rêver...


Tracy Chapman naît en mars 1964, à Cleveland dans L’Ohio, avec la voix en héritage. Sa mère, qui chante le dimanche dans les églises, lui transmet l’oreille musicale : très tôt, en plus de l’écriture, Tracy développe un talent pour la guitare.

La jeune fille, qui semble posséder tous les dons de la vocation, poursuit ses études et part dans le Connecticut suivre des cours d’anthropologie. Une fois son diplôme en poche, elle se consacre à la musique en chantant dans les bars de Boston. Très vite, la brillante chanteuse se fait remarquer. Brian Koppelman la recommande à son père, patron d’une maison de disques. Celui-ci rencontre Tracy et la présente au producteur de Joan Baez et de Cat Stevens, David Kershenbaum, et à Elektra Records, où elle rencontre Elliot Roberts.

La maquette que Tracy enregistre séduit la radio du campus. Prise en main par Elliot Roberts, manager de pointures du folk américain, comme Bob Dylan, Neil Young ou Bob Mitchell, la révélation des bars de Boston sort son premier album en 1988.

Contenant les tubes « Talkin’ bout a revolution », « Baby can I hold you » et « Fast car », l’album éponyme produit par David Kershenbaum est un vrai succès commercial et médiatique. Le 11 juin, le monde entier découvre sa voix et ses pieds nus. Défendant la condition féminine au concert de soutien à Nelson Mandela, chantant la pauvreté et le racisme, l’audience tombe sous le charme de son timbre et de ses thèmes. Le surlendemain, en une seule journée, 75 000 « Tracy Chapman » se vendent au Royaume-Unis. Au total, l’album s’écoule à des millions d’exemplaires et remporte le Grammy de la « Révélation ».

Chanteuse engagée, elle participe à la tournée 88, organisée par Amnesty International, en faveur des droits de l’Homme, au côté de Sting, Youssou N’Dour, Bruce Springsteen et Peter Gabriel. Loin des chanteuses préfabriquées, Tracy est l’image d’un certain contre-pouvoir.

En 1989 et 1992, la chanteuse folk sort « Crossroads » et « Matters of the hearts ». Les titres continuent à aborder les problèmes sociaux et les combats quotidiens. Avec ses chansons lucides, intemporelles, et pleines de compassion, elle impose son style sensible et sa voix androgyne.

En 95, son « New Beginning » est plus blues, mais toujours récompensé : « Give me one reason » remporte le Grammy de la meilleure chanson en 1996 et le nouvel opus est multi-platine. En 2000, Tracy sort « Telling Stories » et fait la part belle aux guitares et aux voix. Dans « The only one », Emmylou Harris fait entendre la sienne dans les choeurs.

Le best of « The Collection » fête les quinze ans d’une carrière qui continue avec « Let it rain » et son entraînant « You’re the one » en 2002. Trois ans plus tard, Tracy Chapman sort « About where you live ». Tous ses titres font référence à un lieu, physique ou imaginaire. Dans cet album, la célèbre Tracy s’intéresse à la relation de chaque individu à l’univers. Toujours folk et rock, elle ajoute ça-et-là un peu de gospel ou de jazz et offre un opus ouvert aux possibilités musicales.

Son dernier album, "Where You Live", est paru en 2005.

vendredi 21 décembre 2007

L'écume des mots


Ma plume vogue sur le cours d'une encre noire, s'écoulant doucement entre les rives escarpées de mes attentes. De chaque coté de ce fleuve obscur se dressent les troncs décharnés des jours fanés de mon existence. Se retourner est impossible. Les flots me charrient, ridicule fétu. Je suis balloté entre les récifs de la réalité. Plus acérés que d'autres, certains viennent me porter une estocade, blessant un peu plus une âme née sous le signe de l'hémorragie existentielle.

J'atterris violemment sur la grève. Les pores de ma peau nue sucent le goût âpre de la vie. Je frissonne. Quels sont ces gens flétris devant moi qui me dévisagent de leurs yeux morts ? Sous un ciel laiteux dégoulinant d'indifférence, l'assemblée s'écarte sans un mot. Une femme s'avance en pleurant. Des chaînes sont attachées à ces pieds. Elle traîne péniblement derrière elle le boulet de mon enfance avortée. Dans sa main réside les chroniques apocryphes de mes nuits. Elle s'écroule épuisée sur le sable. Ses cheveux, filaments d'Idéal oxydé, lui recouvrent le visage. Sa bouche édentée s'ouvre pour hurler le silence de mes souvenirs. Superbe dans sa souffrance, je m'abreuve de son agonie. Je m'approche de la muse et me penchant, mes lèvres viennent tendrement effleurer son front. Sa bouche expire un souffle tiède que vient essorer la main de l'angoisse.

Et tout en l'embrassant, je la poignarde de la pointe de ma plume. A la source de son sang, mes vers prendront leur envol dès demain.